A la fin du XIXème siècle, Kansas-City connait une vague d'immigrants de couleur venus du sud. Il y règne un climat décontracté, les orchestres sont marqués du son du blues.
La Nouvelle-Orléans, colonie française jusqu'en 1803, berce au début du XXème siècle, dans une ambiance encore jamais vue aux Etats-Unis. Dans cette ville folle et joyeuse, l'activité musicale est permanente. Les fanfares de musiciens noirs accompagnent les défunts jusqu'à leur dernière demeure en jouant des marches funèbres aux forts accents de blues puis, de retour du cimetière, ils donnent libre court à leur imagination en accélérant le tempo et en improvisant joyeusement sur ces mélodies.
En 1917, avec la guerre c'est la fin du carnaval. Privés de travail, les musiciens vont alors migrer vers Chicago qui devient de 1918 à 1928 la capitale du jazz grâce notamment à Louis Armstrong, Sidney Bechet, Jelly Roll Morton et bien d'autres.
C'est en 1923 que se constitue à New York, sous la baguette de Fletcher Henderson, le premier grand orchestre digne d'intérêt. Le Harlem de ces années là possède alors la plus forte concentration noire du pays et cabarets et dancings y fleurissent. Le Cotton Club, le Connie's Inn accueillent les Jazz Bands des revues à grand spectacle. On y retrouve alors Louis Armstrong et Duke Ellington.